Mémoires de nos pères (Clint Eastwood, 2006)

Un film produit notamment par Clint, mais aussi par Spielberg.  Pas si étonnant que ça à la vision du film.  On dirait un remake de "Il faut sauver le soldat Ryan".

Il y a la scène du débarquement, la recherche de la "photo" utile pour motiver ceux qui sont restés aux Etats-Unis, et le décalage entre l'horreur des combats et la vision presque festive de la guerre au Pays.  Une reflexion sur le statut de héros ?  Sans doute.  Avec force mots et démonstration.  Un peu longuet.

Comments

[Tim]

Je pense que je vais le voir au ciné.
En tout cas, j'ai quelques craintes...

[Michael]

De rien Norma, ce fut un plaisir...:-)

[NormaDesmond]

Mike, je vais te laiser ce mot de le fin, parce que c'est un point sur lequel on est d'accord : le choix de Clint de ne pas montrer l'ennemi sinon en contre-jour est sans doute une marque de respect, respect mérité pour ses grands héritiers des samouraï ;-).

Merci encore !

[Michael]

Oui je comprends très bien votre point de vue, mais c'est vrai que moi, j'y ai trouvé une certaine classe, de jouer le non conventionnel. On s'attends à voir des héros, et il n'y en a pas, on s'attends à un film de guerre, ça n'en est pas vraiment un. On reconnaît la patte Haggis, avec la multiplicité des points de vue. Avec plus ou moins de classe, je vous l'accorde.

Mais mine de rien, on est loin d'un soldat Ryan, qui joue la carte du patriotisme à fond.
Et ce que je trouve dommage, c'est que peut être, "Mémoires de nos pères" risque de faire le même effet aux yeux des spectateurs, ce qui est absolument faux.

C'est même tout l'inverse. Les soldats sont aussi ridicules que les instances, le drapeau est hissé de manière patriotique puis redescendu aussitôt comme une vulgaire mascarade.

Puis la reconstitution en public, du hissage de drapeau, servant de toile de fond à un spectacle, est à mourir de rire.
Non pas qu'il soit vraiment drôle, mais l'on sent tout le sarcasme américain, cette manière arriérée de vouloir créer le show à tout bout de champs.

Puis, chose peut être minime, mais qui prend beaucoup de valeur pour moi, le respect de l'ennemi, dans le film d'Eastwood.
Ce refus de montrer les soldats japonais se faire dégommer. L'intelligence de la scène du débarquement, sorte de grand cache cache tactique.
On pourrait se croire dans un jeu vidéo, de type "Counter Strike".
D'ailleurs les références aux jeux vidéo ne s'arrêtent pas là, il y'a ces magnifiques plans embarqués à bord de l'avion qui rappellent "Ace Combat", simulation de combats aériens.

L'ennemi plongé dans l'obscurité. La propre déchéance de l'armée américaine mise en avant. Franchement, même si ce n'est pas toujours très fin, il y'a une réelle maîtrise dans la mise en scène, mais surtout, un profond respect du camps japonais.
Des combattants au code d'honneur, qui refusaient de se faire prendre par l'ennemi, préférant bien souvent se donner la mort. Rares sont les films qui soulignent ce comportement typiquement japonais.

Il ne faut jamais oublier qu'un soldat japonais, est un descendant du samourai, et ça, c'est une valeur qu'on oublie ici, en occident.

[Benoît]

Je suis d'accord avec lui et pour moi Mémoires de nos pères est un très bon film :)

Benoît